Pour les petits provinciaux que nous sommes, Paris représente La capitale de la gastronomie, celle où tous les plus illustres Chefs, les meilleurs restaurants, salons de thé, pâtisseries, salons et boutiques culinaires se trouvent. Aussi, quand j’ai la chance de m’y rendre, je prends toujours un soin particulier à organiser mes « repas »!

Pour ce week-end de décembre, j’avais donc pris le soin de réserver suffisamment à l’avance au restaurant l’Acajou tenu par le désormais (trop) célèbre Jean Imbert.

Même si cette adresse m’avait plutôt été déconseillée par d’autres personnes qui y avaient dîné, je pensais retrouver la-bas la même fougue et passion que j’affectionne tant chez un autre participant de Top Chef, Ronan Kernen.

Malheureusement, seulement trois jours avant « le jour tant attendu« , je devais recevoir un appel de l’Acajou pour m’indiquer que ma réservation était annulée ainsi que toutes les réservations de la soirée. La raison évoquée, pour le moins obscure : une privatisation du restaurant qui allait se prolonger… Il est vrai que je ne pouvais faire le poids face à un tel argument n’ayant ni les moyens ni l’envie de privatiser les lieux!

Contre mauvaise fortune bon cœur je prenais donc acte de cette annonce, me disant que j’allais très facilement trouver un nouveau lieu pour combler mes papilles.. C’était sans compter sur une curieuse coutume parisienne que j’ignorais jusque lors: la fermeture de la plupart des établissements le week-end!

Ainsi la plupart des restaurants où j’avais envie de me rendre étaient soient fermés soit, bien évidemment, complets. A chaque refus qui m’était opposé, je maudissais un peu plus Jean Imbert de me gâcher ce week-end que j’avais, pourtant, si bien préparé. Découragée de ne pouvoir diner dans aucun des restaurants dans lesquels je souhaitais me rendre, je décidais finalement de trouver une bonne table pour le déjeuner.

La tâche s’est avérée plus aisée puisque le premier restaurant que j’avais choisi était disponible.. Voilà donc comment je me suis retrouvée à Le Chardenoux, le bistrot de Cyril Lignac, en cet ensoleillé samedi de décembre.

20121218-170857.jpgIl s’agit d’un des plus vieux bistrot parisiens, ouvert en 1908 et inscrit aux monuments historiques. Des l’entrée on se sent effectivement happé dans le passé grâce à cette décoration typique composée de trompe l’œil, de grandes vitres, de miroirs, de tables de bistrot recouvertes de marbre, de moulures et de petites mosaïques au sol. Les serveurs complètent merveilleusement le décor avec leur grands tabliers noirs et leurs chemises blanches.

La carte renferme également des mets traditionnels, typiques de l’esprit bistrot. Les viandes de toute sorte y ont ainsi une place prédominante (un seul plat à base de poisson en entrée, et deux pour les plats). Les produits sont tous d’excellente qualité et soigneusement choisis auprès de petits producteurs et artisans.

Pour le entrées, notre choix s’est ainsi porté sur les macaronis farcis au foie gras et truffes, gratinés au vieux parmesan et jus de viande. Nous avions eu la chance de déguster un plat assez similaire au Quinzième, le restaurant gastronomique tenu par Cyril Lignac. La encore nous n’avons pas été déçus par cet harmonie de saveurs et de textures (le jus de viande apporte le salé nécessaire aux macaronis, le vieux parmesan le côté corsé et la truffe parfume le palais en fin de bouche). L’excellent pain servi s’est avéré être l’allié nécessaire pour saucer le parmesan fondu et le jus de viande. Bref, un régal.

20121218-170644.jpgNos plats étaient certes plus simples et « convenus » puisqu’il s’agissait d’une entrecôte grillée béarnaise pour moi et d’un Burger pour lui. Toutefois, ils étaient la encore parfaitement maîtrisés: les viandes étaient tout d’abord d’excellente qualité, les frites maison délicieuses tout comme la purée, la sauce béarnaise qui avait été émulsionnée et les sauces Burger faites maison.

Les desserts étaient particulièrement beaux et appétissants surtout le baba au rhum que nous avons eu le plaisir d’admirer servi avec deux bouteilles de rhum et surtout une petite coupelle de chantilly qui semblait être tout simplement divine. Le chef proposait également des profiteroles à la crème pâtissière vanille, de la brioche perdue aux poires et caramel, et le moelleux au chocolat accompagné de sa crème glacée a la vanille vers lequel nous nous sommes tournés.

20121218-170755.jpgAu moment du café, une petite madeleine tout droit sortie du four finissait de nous enchanter.

Il faut savoir que le restaurant se situe en face de La Pâtisserie récemment ouverte par Cyril Lignac. L’après-midi Le Chardenoux se transforme donc en salon de thé où il est possible de déguster les douceurs et gâteaux de la pâtisserie.

20121218-170934.jpgS’agissant enfin des tarifs, si les plats et les desserts se sont avérés être tout à fait dans la norme (entre 20 et 30 euros pour les plats, et 10 euros pour les desserts), les entrées étaient en revanche quelque peu élevées (entre 17 et 20) et ont rapidement gonflé l’addition. Comptez environ 50 euros par personne (entrée plat dessert) hors boisson.

En conclusion, le fait que Jean Imbert ait préféré chouchouter sa clientèle de luxe et autres stars qui composent désormais son entourage en lieu et place d’honorer ses réservations m’a permis de déjeuner chez un Chef qui a su ne pas sacrifier sa passion sur l’autel de la notoriété.

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